Les PBN, pour Private Blog Networks, constituent encore aujourd’hui une stratégie SEO utilisée par de nombreux référenceurs et agences web. Leur utilisation est pourtant controversée car elle est considérée comme une pratique à haut risque. Les algorithmes de Google deviennent en effet de plus en plus puissants et seraient désormais capables de détecter les réseaux de sites. Qu’en est-il réellement ? Les PBN ont-ils encore un avenir ? Quels sont les différents critères d’un bon PBN ? Nous faisons le point !

pbn-illustration

Sommaire :

Qu’est-ce qu’un Private Blog Networks, et pour quel objectif ?

Un PBN est un réseau de sites le plus souvent monté par un professionnel du référencement naturel ou une agence web. Il est destiné à améliorer le positionnement d’un money site dans les résultats de Google et des autres moteurs de recherche. Son but est assez simple à comprendre. Le PBN vise à bâtir une popularité factice à travers des sites dont la thématique se rapproche de celle du money site. Pour cela, les sites du réseau sont alimentés avec des articles plus ou moins qualitatifs et renvoient des backlinks entre eux ou vers le money site. L’on crée ainsi un “cocon” de sites qui parlent de la même chose et qui suggèrent à Google d’aller visiter le money site.

Origine et catégories des PBN

Les PBN sont presque aussi vieux que le SEO. Ils puisent en effet leur origine d’un constat simple : Google positionne mieux les sites populaires, qui reçoivent des backlinks. Autrefois, la qualité des backlinks n’avait que peu d’importance, mais aujourd’hui, elle est primordiale.

Le PBN pauvre en contenu

Ce premier type de PBN est encore assez fréquent, mais il est pourtant celui qui se repère le plus facilement. Ces réseaux de sites misent généralement sur la quantité de sites plutôt que sur la qualité de leur contenu. L’on peut alors observer des réseaux de sites privés de plusieurs centaines de sites, générés automatiquement et qui ne contiennent parfois qu’une page contenant du texte très optimisé. Utilisée par les SEO Black Hat, cette technique présente l’avantage de pousser très rapidement un site vers les premiers résultats de Google. Par contre, ledit site redescendra presque aussi vite ! Et pour cause, quoi de plus facile à traquer pour Google que des sites avec un contenu pauvre, jamais mis à jour ou presque ? Cette pseudo stratégie SEO est donc de la poudre aux yeux visant uniquement à montrer rapidement des résultats aux annonceurs souvent impatients. Elle ne constitue en aucun cas une stratégie pérenne, qui vise à positionner durablement un site web dans les premiers résultats des moteurs de recherche.

PBN riche en contenu

Les PBN riches en contenu sont ceux qui se rapprochent le plus du vrai référencement naturel tel qu’il est défini dans les guidelines de Google. Les sites du réseau sont en effet construits et alimentés pour plaire avant tout aux utilisateurs. Ils proposent des contenus de qualité, qui répondent à des problématiques réelles. En d’autres termes, un internaute qui tombe sur un site du réseau ne le prendra pas comme un site “spammy”, mais comme un “vrai” site web. S’en suivent ainsi un taux de rebond faible, un intérêt grandissant, un accroissement du trafic voire une certaine viralité sur les réseaux sociaux. Les référenceurs adeptes de ce type de PBN utilisent souvent des sites d’actualités. L’actu “chaude” permet en effet de publier très régulièrement du contenu et de fidéliser l’internaute qui revient alors régulièrement. Qui plus est, ce type de site peut apparaître sur Google News, ce qui constitue un avantage majeur en termes de visibilité. Autres types de sites élaborés dans un PBN riche en contenu : les forums et autres sites communautaires. Ils ont pour avantage principal de s’auto-alimenter via le contenu des membres. Avec l’aide d’un community manager, ces sites peuvent même être utilisés pour “racoler” sur les réseaux sociaux. Vous vous demandez peut-être à ce stade pourquoi communiquer sur les sites du réseau plutôt que sur le money site ? La raison est toute simple : en rendant populaires les sites du réseaux, on augmente considérablement la puissance des liens qu’ils envoient. Ainsi, le money site profite directement de leur popularité tout en passant sous les radars de Google. 

Le PBN a-t-il un avenir ?

Il est difficile d’apporter une réponse fiable à 100% et universelle. En effet, en SEO, ce qui est valable aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Une chose est sûre, les PBN au contenu pauvre n’ont pas d’avenir. Depuis plusieurs années, ils sont dans le viseur de Google, qui a déjà démontré qu’ils ont perdu beaucoup de leur puissance. En revanche, les réseaux de sites bien construits, qui contiennent un nombre de sites modéré et qui présentent un réel intérêt pour l’utilisateur, devraient encore avoir de beaux jours devant eux. Google privilégiant l’expérience utilisateur, comment pourrait-il décemment pénaliser un site qui apporte des réponses pertinentes à ses utilisateurs ? De plus, si le réseau est techniquement bien construit (hébergeurs différents, IP différentes, CMS différents, etc.), il sera très difficile pour les robots de comprendre que les sites appartiennent à la même entité. Attention, nous ne sommes pas en train de dire que cela est impossible et n’arrivera jamais, mais aujourd’hui en 2020, c’est le cas. 

NB : Les PBN ne pourront pas totalement disparaître, car pour certains secteurs de niche très spécialisés, ils restent le seul et unique moyen d’acquérir des backlinks. 

Comment créer des réseaux de sites internet ?

La création d’un réseau de sites passe avant tout par l’achat de noms de domaine et d’un abonnement chez un hébergeur. Il est possible de partir de zéro pour chaque site ou de mutualiser les coûts. Un PBN propre et efficace se base généralement sur des noms de domaines expirés, qui reçoivent déjà des backlinks de qualité et hébergés chez différents prestataires et/ou sur des serveurs dédiés. 

Comment trouver des noms de domaine expirés ?

De nombreux sites de rachat de noms de domaines expirés ont fleuri ces dernières années. Ils ne sont pas destinés uniquement aux PBN et peuvent être simplement repris par un créateur de site n’ayant pas nécessairement une idée précise du NDD (nom de domaine) qu’il voudrait. Cela lui permet de ne pas partir de zéro en termes de backlinks.

Parmi les sites de rachat de noms de domaine les plus populaires en France: Youdot, Seoh, Amen, Domstocks, Kidom. Ces sites mettent aux enchères différents noms de domaine expirés ou sur le point de l’être. Le montant des enchères dépend des métriques des sites : Trustflow, Domain Authority, etc. Cela permet d’évaluer la qualité du domaine et de son profil de liens. 

Utiliser un PBN pour qui, pour quoi ? 

Pour améliorer le positionnement de ses propres sites

Vous êtes un particulier ou un professionnel et souhaitez atteindre les premières positions sur Google. Vous avez déjà travaillé sur l’optimisation On-site (performances, qualité du contenu, maillage interne…) et il vous manque désormais du “jus” de qualité. Vous pouvez alors opter pour un PBN riche en contenu qui pourrait vous aider à grappiller les quelques places tant convoitées. Cette technique nécessite néanmoins un certain budget, car elle est coûteuse en temps et en ressources humaines. Si vous êtes pressé et que vous n’avez pas lu notre paragraphe sur les PBN au contenu pauvre, vous pouvez alors automatiser le processus et observer les résultats. Mais attention, sortir d’une pénalité algorithmique ou manuelle de cette ampleur est loin d’être chose aisée même pour le meilleur des référenceurs.

Pour des clients conscients des risques

Certaines agences et professionnels du SEO proposent ces deux types de PBN en exposant clairement la balance bénéfices / risques. C’est alors au client de décider ce qu’il préfère. Nous restons néanmoins convaincus que le travail d’un professionnel du SEO est aussi de proposer des solutions pérennes et les moins risquées possible. Nos clients n’ont parfois aucune notion en référencement naturel. Il peut être alors bien trop risqué d’opter pour la solution “rapide et efficace” du PBN pauvre en contenu. Lorsqu’on ignore les conséquences des pénalités et le fonctionnement des algorithmes, on s’expose à un risque fort de perte d’argent à devoir tout rattraper !

Pour les référenceurs peu scrupuleux

Certains SEO cachent clairement les risques de leurs stratégies à leur client. C’est une tactique très discutable dans la mesure où certains clients génèrent la majorité de leur chiffre d’affaires grâce à leur site web ! Certains référenceurs se diront suffisamment expérimentés pour tenter des stratégies risquées, sans s’encombrer de l’avis de leur client. Pourtant, combien de référenceurs se sont un jour cassé le nez face à un changement d’algorithme majeur ? Combien de SEO adeptes autrefois des fermes de contenus ont dû changer en quelques jours leur fusil d’épaule ? En SEO, il est essentiel de rester humble et de ne pas se croire plus fort que le tout puissant Google ! 

Les risques vis à vis de Google et les sanctions encourues

Les pénalités relatives aux liens factices sont les plus redoutables. En effet, si Panda et autres Colibri, dédiés au on-site, pénalisent uniquement une partie du site, Pingouin lui peut pénaliser un nom de domaine entier. Autrement dit, il peut faire disparaître un site de son moteur de recherche en le désindexant (pour les pénalités les plus sévères) ou en le déclassant de façon très brutale. Certains sites ne sont jamais parvenus à se relever d’une pénalité du Pingouin et ont dû tout simplement repartir de zéro avec un autre nom de domaine. Bien sûr, en faisant appel à un professionnel du SEO, il est possible de nettoyer son profil de liens (non sans mal !) et récupérer certaines de ses positions. Mais bien souvent, il reste plus rentable de mettre en place une stratégie propre et pérenne, plutôt que de prendre de gros risques qui pourraient coûter très cher à l’arrivée.

Conclusion

Dans la SEOsphère, les PBN ne font plus l’unanimité depuis plusieurs années. Chez SmartKeyword, nous ne proposons pas de PBN. Certains les considèrent désormais comme une technique Black Hat, trop facilement détectable par Google, tandis que d’autres continuent de s’engouffrer dans les petites brèches que laissent encore apparaître les robots. Mais il y a fort à parier que les ingénieurs de Google parviendront un jour à colmater ces brèches, ce qui promet de sévères pénalités aux référenceurs qui ont joué avec le feu. En matière de netlinking, mieux vaut donc miser sur un profil de liens “naturel”, avec des ancres variées, provenant de sites radicalement différents, qu’ils appartiennent à un PBN ou à des tiers. 

   Article rédigé par Louis Chevant

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