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Référencement international

Comment référencer son site à l’international ?

Vous souhaitez vous développer à l’international grâce à votre site internet ? Vous avez tout à fait raison ! Le web est sans nul doute le levier le plus efficace pour une entreprise destinée à intégrer le marché européen ou mondial. Si un site international constitue un moyen évolutif et rentable d’atteindre vos cibles étrangères, il existe toutefois un grand nombre de considérations à prendre en compte avant de se lancer, en particulier en termes de référencement naturel. Nous allons aujourd’hui passer en revue les fondamentaux d’un bon référencement international.

Sommaire

Identifier le potentiel de visibilité et de trafic

Avant d’établir votre plan d’action, vous devez effectuer une étude de marché. La première étape de cette étude consiste à identifier la visibilité, le trafic, les conversions et le taux de conversion des requêtes organiques internationales. Pour cela, vous devez être capable de répondre à ces quelques questions :

Quels sont les mots clés et les pages qui ont généré du trafic de recherche pour chacun des principaux marchés internationaux identifiés ?
Quel est le CTR moyen et le taux de conversion des visiteurs venant de chacun des pays visés ?
Quelle est l’évolution des tendances de vos mots clés à l’international ? (Cf Google Trend) requêtes de recherche

Répondre à ces questions vous permettra d’identifier vos principaux pays et marchés linguistiques internationaux actuels ainsi que le comportement et la tendance de vos futurs visiteurs.

Bien cibler les pays

Se développer à l’international ne signifie pas que le site sera disponible dans tous les pays du monde. Vous devez les sélectionner judicieusement pour pouvoir prioriser vos actions : quels pays présentent suffisamment de recherches organiques pertinentes pour justifier de gros efforts en référencement ?

Une fois les pays définis, vous pouvez réfléchir à la nouvelle version de votre site. Du point de vue de l’architecture, un site international peut être configuré de différentes façons.

Parmi les alternatives les plus efficaces :

Pour le ciblage des pays

Le ccTLD

Le ccTLD – Country Code Top-Level Domain (domaine de premier niveau d’indicatif de pays) est une structure vraiment idéale pour géolocaliser votre site car elle dispose d’une extension propre à chaque pays (.de, .fr etc…).

NB: Attention, certains ccTLDs sont traités par Google comme des gTLDs (Generic Top Level Domain) et ne sont pas associés à une région de pays, comme .co ou .me.

Le ccTLD présente un inconvénient majeur : en termes de référencement naturel, c’est comme si vous repartiez de zéro avec un nouveau domaine. Vous devez donc redoubler d’effort en matière de netlinking pour donner de la popularité à vos versions étrangères.

Les sous-répertoires

Le sous-répertoire est la meilleure solution pour commencer si vous avez un gTLD, car il héritera de sa popularité. Toutefois, l’ajout d’un sous-répertoire complexifie la structure web, ce qui en fait une solution pas forcément viable sur le long terme. Les sous domaine sont sous la forme de “monsite.fr/blog”.

Les sous-domaines

Il s’agit de l’option la plus pérenne si vous possédez un gTLD et que vous souhaitez vous éviter une structure complexe. Cette méthode vous permet d’indexer beaucoup de contenu tout en isolant facilement vos différentes versions. Par contre, le sous-domaine ne bénéficiera pas de toute la popularité du site car il est presque considéré comme une entité indépendante.

Par exemple : http://arts-graphiques.louvre.fr/, arts-graphiques est un sous-domaine de louvre.fr,

Pour le ciblage linguistique

Le sous-répertoire est la meilleure alternative si vous n’avez pas un un gros volume de pages et si vous disposez de peu de ressources. Le sous-domaine lui sera plutôt indiqué pour indexer davantage de contenus sans ajouter de profondeur à votre site.

Indépendamment de la solution que vous utiliserez, le plus important est de rester cohérent et d’éviter de mélanger les différents types de ciblage et de structure.

Site multi-pays et multilingue : gérer le schéma d’URLs

Comment décider d’un schéma d’URLs lorsque on cible différents pays avec différentes langues ?

Nous détaillons dans cette partie les solutions existantes pour gérer les URLs à l’international, si votre contenu est disponible en plusieurs langues ou dans plusieurs pays/régions.

Google a publié une documentation sur le sujet, basé principalement sur les critères de reconnaissance des langues et des pays par le moteur. Voyons donc ici les autres critères qui entrent en jeu pour faire son choix.

Solution 1 : plusieurs noms de domaine

C’est la solution la plus clair en SEO pour la compréhension du moteur. Il s’agit  d’utiliser les extensions pour les pays et les répertoires pour les langues. Ce qui donne par exemple :

Cette méthode permet de bien indiquer à Google le pays et la langue.

En revanche, elle s’accompagne également de certains inconvénients :

  • Disponibilité des noms de domaines
  • Coût de maintenance et infrastructure nécessaire importante
  • Le netlinking : il faudra travailler l’autorité de chaque domaine à part, ce qui représente un travail plus important que dans le cas d’un seul domaine

Cette solution semble donc plutôt adaptée si vos filiales internationales sont indépendantes car ça leur permet plus de flexibilité.

Solution 2 : sous-domaine et répertoire

Il est également possible de gérer les pays en sous-domaines :

C’est une bonne solution au niveau de la facilité de mise en oeuvre tout en permettant une séparation aisée des sites
Côté netlinking : elle permet de faire bénéficier le domaine des backlinks acquis.
Elle est en revanche moins simple pour le robot car l’URL seule ne suffit pas à déterminer quel est le pays et quelle est la langue (voir ci-dessous les balises hreflang).

Solution 3 : tout en répertoire

Utiliser les répertoires pour indiquer à la fois le pays et la langue.

Cette solution est facile de mise en oeuvre et peu coûteuse en maintenance. Le netlinking du domaine est également renforcé.
En revanche, elle rend plus complexe la séparation des sites et la compréhension des langues et des pays par Google (voir ci-dessous les balises hreflang).

Cette solution semble la plus adaptée si vos filiales internationales ne sont pas séparées et qu’une seule équipe technique est en charge de l’ensemble.

Balise Hreflang

Quelle que soit la solution choisie, il faut dans tous les cas mettre en place les balises hreflang dans toutes les pages de notre site afin d’indiquer très clairement à Google les autres versions de chaque page :

C’est d’autant plus important si on choisit les solutions 2 ou 3 ci-dessus qui ne permettant pas de préciser « naturellement » à Google les langues et les pays.

Ensuite vérifier sur l’ancienne Search Console la bonne prise en compte de ces dernières :

Optimiser les versions étrangères ?

Indexabilité et exploration

Votre ciblage international est maintenant déterminé, il est donc temps de penser à l’optimisation de votre site. Vous devez vous assurer qu’il est explorable, indexable et pertinent.

Que vous cibliez un pays ou une langue, les recommandations sont les mêmes :

  • Optimiser l’exploration : chaque URL doit être crawlable par les robots
  • Indexabilité : les URLS ne doivent pas contenir de balise “noindex”
  • Ajouter des liens entre les différentes versions internationales (sans en faire trop)
  • Rester pertinent : la traduction ne doit pas être totalement automatisée, car cela risquerait de produire des contenus incohérents voire incompréhensibles.
  • Soigner les titres, H1 et tout autre élément de la page
  • Détection de la langue ou du pays

La localisation de l’utilisateur peut être déterminée grâce à son adresse IP et à la langue définie dans l’aide des paramètres du navigateur. Vous pouvez rediriger vos visiteurs vers la version la plus pertinente en utilisant une redirection 302, comme Google le suggère. Cette méthode ne fait toutefois pas l’unanimité car elle ne laisse pas le choix au visiteur.

Vous devez également spécifier la langue avec l’encodage approprié, en particulier pour les caractères non-ASCII, pour lesquels l’UTF-8 est recommandé. La langue de chacune de vos pages doit être indiquée en utilisant notamment l’attribut Hreflang. Celui-ci est utilisé par Google et Yandex pour identifier le ciblage de la langue (et aussi du pays) d’une page afin de s’assurer qu’elle affiche toujours la bonne version pour l’utilisateur concerné. Hreflang utilise les codes ISO 639-1 pour spécifier la langue. Enfin, si vous ciblez un pays en utilisant des sous-répertoires ou sous-domaines, vous pouvez géolocaliser chacun d’entre eux dans la Google Search Console.

Conclusion

Le référencement naturel à l’international est donc un processus de complexe qui nécessite d’effectuer des recherches et analyses en amont pour choisir la meilleure façon de cibler votre audience internationale et mettre en œuvre un ciblage performant. Tous ces éléments techniques dépendent de vos propres objectifs commerciaux, votre stratégie de contenu et des éventuelles restrictions en fonction des pays.

   Article rédigé par Louis Chevant

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